Des animaux sauvages qui arpentent paisiblement les rues désertes de nos villes, des chaînes de montagne dont on redécouvre les cimes avec la dissipation des nuages de pollution… et le bruit de la Terre que les sismologues entendent comme jamais. Confinés chez eux pour tenter d’échapper au Covid-19, les humains redécouvrent paradoxalement la nature. Et leur propre fragilité.
Notre revue de presse revient aussi sur le sort des plus défavorisés : dans les faubourgs de Ouagadougou au Burkina Faso, dans les favelas de Rio ou encore en Équateur, pays d’Amérique latine proportionnellement le plus touché par le coronavirus. En grande partie livrés à eux-mêmes, ces habitants tentent de s’organiser comme ils peuvent pour faire face et se protéger. Comme la nature, l’humain n’a pas dit son dernier mot.
Bonne lecture !
Thomas Hofnung
Rédacteur en chef d’iD4D
Avec la moitié de la population mondiale confinée, le bruit sismique ambiant provoqué par l’activité humaine a drastiquement baissé. Une opportunité pour les sismologues des villes qui peuvent mieux que jamais détecter et étudier les soubresauts de la Terre.
« Avec le confinement, les scientifiques constatent une baisse du bruit sismique ambiant sur Terre » , GEO, 9 avril 2020
Les impacts de l’activité humaine sur les écosystèmes et leur diversité biologique brouille la frontière entre le monde visible de la biosphère et celui invisible des milliards de micro-organismes. Résultat : les humains se retrouvent exposés à de nouvelles bactéries pathogènes.
« Virus : quand les activités humaines sèment la pandémie » , The Conversation, 13 avril 2020
Pour les habitants des quartiers précaires de la périphérie de Ouagadougou (Burkina Faso), se laver régulièrement les mains est un défi quotidien. La faiblesse de l’accès à l’eau rend difficile le respect des gestes barrières pour se prévenir du coronavirus.
« Coronavirus : au Burkina, le lavage des mains au défi de l’accès à l’eau » , Le Monde, 9 avril 2020
Au Brésil, l’épidémie de coronavirus se propage et touche fortement les habitants des favelas. Difficilement confinée, sans emploi, sans ressources et abandonnée par le gouvernement, la population s’organise pour venir en aide aux plus défavorisés.
« L'impossible confinement des favelas à Rio de Janeiro » , Rfi, 14 avril 2020
En Équateur, pays d’Amérique latine le plus touché proportionnellement par le coronavirus, l’État peine à réagir. Selon Alexandra Moncada, directrice de l’ONG Care dans le pays, « les autorités ont tardé à prendre des mesures, au niveau national mais aussi localement ».
« En Équateur, « l’État doit s’investir beaucoup plus pour des populations vulnérables » » , Libération, 14 avril 2020