Les bonnes nouvelles en provenance de ce pays sont suffisamment rares pour être soulignées. Durant de longues années, le nom de Zimbabwe fut associé à celui de Robert Mugabe. Arrivé au pouvoir en 1980 auréolé du titre de héros de la lutte anticoloniale, le dirigeant s’est mué peu à peu en autocrate.
Sa gestion calamiteuse a plongé ce « grenier à blé » de l’Afrique australe dans une terrible crise socioéconomique.
Depuis sa chute en novembre 2017, l’ex-Rhodésie britannique est engagée dans un délicat processus de reconstruction. Comme dans nombre d’États du continent, la société civile entend y prendre toute sa part. Et, parfois, cela marche. Ainsi, comme le raconte La Tribune Afrique, un collectif d’avocats a réussi à faire plier les compagnies minières désireuses d’exploiter des gisements dans des parcs nationaux.
Plus au nord, le projet de « Grande Muraille verte » mis en œuvre dans le Sahel pour tenter de stopper l’avancée du désert continue de susciter de nombreux espoirs. Malgré des résultats encore balbutiants, comme le souligne Le Monde Afrique.
Bonne lecture !
Thomas Hofnung
Rédacteur en chef d’iD4D
Au Zimbabwe, un projet d’exploitation minière dans un parc a rencontré une vive opposition menée par un consortium d’avocats spécialistes de l’environnement. Leur mobilisation a payé : sous la pression, l’État vient d’interdire tout projet de ce type dans les parcs nationaux et rivières protégées.
« Zimbabwe : l'exploitation minière dans les zones des parcs nationaux est désormais interdite » , La Tribune Afrique, 9 septembre 2020
Au Sahel, la Grande Muraille verte est une solution écologique viable. Source d’opportunités socioéconomiques, elle répond aux défis de la région. Pour Ibrahim Thiaw, secrétaire général adjoint des Nations unies, sa concrétisation demande un changement de paradigme.
« Au Sahel, la Grande Muraille verte est plus nécessaire que jamais » , Jeune Afrique, 7 septembre 2020
Pour lutter contre la désertification au Sahel, la Grande Muraille verte est un projet prometteur. Motif d’espoir pour tous, elle soulève, néanmoins, des problématiques de gestion et de financement. Comment s’unir pour reverdir cent millions d’hectares, du Sénégal à L’Érythrée ?
« La Grande Muraille verte, mirage sahélien » , Le Monde, 10 septembre 2020
Les barrages, la sécheresse et le changement climatique perturbent le cours du fleuve Mékong. Avec un débit réduit, les lacs avoisinants pâtissent du manque de reflux. Au Cambodge, les experts redoutent à présent la disparition du lac Tonlé Sap, site de pêche important dans la région.
« Face aux barrages, la mort annoncée du lac Tonlé Sap au Cambodge » , Courrier International, 7 septembre 2020, article payant
L’analyse du financement de l’aide humanitaire internationale dévoile ses mécanismes et souligne sa nécessaire transformation. Pour Pierre Micheletti, président d’Action contre la faim, l’humanitaire doit être protégé « de toute volonté de manipulation et/ou de politisation ».
« La nécessaire transformation de l’aide humanitaire internationale » , The Conversation, 14 septembre 2020